Cool Killer - Sebastien Dourver (La Martinière)

Cool Killer - Sebastien Dourver 

(La martinière)

J'ai été décontenancée par ce livre... Ce n'est pas un thriller, ce n'est pas un roman noir, ce n'est pas un roman social. Et pourtant, ce roman, c'est un peu les trois à la fois.

Ah! J'avais oublié le côté roman d'anticipation.

Ce livre effraie, par la véracité de certains propos, par la possibilité d'un futur chaotique, par ce qu'est le monde d'aujourd'hui.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé... J'ai détesté tous les personnages, sans pouvoir réellement les identifier, sans mettre un physique, un caractère, une consistance.

Je ne peux pas dire que j'ai aimé. Un peu perdue dans l'intrigue au départ, je me suis vu lire un roman social porté par un héros tête à claques, antipathique, malsain.

Et un final un peu tiré par les cheveux, qui tombait comme un cheveu sur la soupe (oui, j'aime les métaphores sur les cheveux. Non je n'ai pas de problème avec cela). 

Cool killer a le mérite de se dévorer. L'écriture est fluide, la langage familier voire vulgaire par moments. 

Pourtant, je ne rejoins pas les avis dythirambiques qui circulent sur la toile. 

Car je ne garde pas un bon souvenir de ma lecture. Avec le recul, même si j'y ai pris un certain plaisir sur le moment, tournant les pages sans même m'en rendre compte, je me rends compte avec le temps que ce livre ne m'a rien apporté. 

Je n'ai pas réfléchi à la problématique outre mesure, et pire encore, je ne me souviens pas à l'heure actuelle du la moitié de l'intrigue.

Bref, ce ne sera pas un lecture marquante pour moi, désolée.

Le Chlorophytum Comosum, ma plante araignée

Le Chlorophytum Comosum, ma plante araignée

Ma plante-araignée suspendue

Avec mon conjoint, nous avons déménagé il y a quelques mois maintenant. Pour prendre un nouveau départ. Pour le bien être de nos animaux qui vivaient dans un appartement étriqué. Pour être bien, en famille. 

Nous voilà donc à débarquer avec nos cinq chats et nos deux lapinous dans une maison qui nous parait immense. Une maison avec une très belle véranda... une véranda du genre qu'on a envie de remplir de plantes tombantes, grimpantes, de plantes partout partout partout. 

Le chlorophytum a pris ses quartiers d'hiver

Voilà comment est arrivé à nous le Chlorophytum, aussi appelé Phalangère.

Conseils d'entretien pour un Chlorophytum en bonne santé

• Arrosage

Ma jolie plante araignée n'est pas gourmande en eau. Je la décroche une fois par semaine (au maximum!) pour la laisser prendre la pluie (j'habite en normandie) assez abondamment. 
En cas de fortes chaleurs, je l'arrose plus souvent pour éviter que la terre ne soit sèche trop longtemps. 

• Entretien

Magnifique bichromie

Quelle jolie plante pour un minimum d'entretien! Elle supporte bien la chaleur estivale de ma véranda, et je la rentre dans la maison uniquement quand les températures deviennent trop basses (sous 10 degrés, elle commence à se recroqueviller un peu). 

• Exposition

Mon Chlorophytum est à la lumière, mais sans soleil direct. Pour que les bébés Chlorophytum poussent correctement, vous devrez suspendre la plante en hauteur. Ainsi, les rhizomes pourront permettre aux bébés de se développer à toute vitesse (sérieusement, c'est impressionnant!).

• Boutures

Comme évoqué précedemment, les rhizomes sont nombreux si la plante est bien entretenue, et de nombreux bébés boutures apparaissent un peu partout. On y voit des petites racines prêtes à rejoindre la terre. 

Les rhizomes sont nombreux

Il suffit alors de choisir le bébé qui a le plus poussé et dont les racines sont les plus développées, de couper le rhizome juste au dessus de la pousse, et de planter le Chlorophytum obtenu dans un terreau bien humide. 
Je laisse toujours la tige du rhizome sur la plante mère, car de nouveaux bébés peuvent y pousser (voir ci-dessus: une nouvelle plante pousse sur le rhizome de gauche). 

Vous verriez à quelle vitesse poussent les racines des bébés une fois qu'ils sont plantés! Elles finissent par pousser la plante vers le haut si on l'a planté dans un pot trop petit. 

Les racines des poussent se développent très vite

N'oubliez tout de même pas que les rhizomes prennent la sève de la plante mère. Si les bébés sont trop nombreux, cela risque d'altérer l'aspect de la plante mère... offrez des boutures à votre entourage!

Ce que j'aime dans cette plante?

Le Chlorophytum, c'est une plante à cadeaux. On a envie de créer plein de boutures, de les offrir à tout le monde, et de voir la plante araignée se développer un peu partout.

J'aime tout particulièrement son gigantisme et l'effet jungle qu'elle apporte à ma véranda. 

Une de mes boutures d'amour

Ps: les chats adorent cette plante... miam miam!

Mogwaï et la plante-araignée

Son espionne royale mène l'enquête - Rhys Bowen (La Bête noire)

Son Espionne royale mène l'enquête - Rhys Bowen

La Bête noire, Robert Laffont

Vous ne pouvez pas ignorer l'amour que je porte à la collection La Bête Noire de Robert Laffont. Je n'ai jusque là jamais (jamais!) été déçu par leurs parutions. Toujours puissants, évocateurs, une écriture de dingue, des personnages qui me font ressentir tout un tas d'émotions, les romans de La Bête Noire sont un bonheur de lecture...

J'avoue, après avoir dévoré les quatre premiers tomes de la série Les Détectives du Yorkshire, je me suis lancée un peu à reculons dans cette série.

Pour moi, rien ne pouvait égaler Samson et Delilah.

Effectivement, cette série ne peut pas l'égaler, puisqu'elle ne peut pas être comparée !

L'ambiance n'a rien à voir. Le personnage principal n'a rien à voir. Les lieux n'ont rien à voir.

Ce livre ne déroge pas à la règle. J'ai surkiffé !

Avant que l'intrigue policière ne se mette en place, j'ai découvert avec ravissement les moeurs d'une noblesse sans le sou, mais pourtant à cheval sur des traditions désuètes.

Et Georgie! Quelle femme-enfant exceptionnelle ! Quelle révolte dans ce caractère féministe à la recherche d'indépendance !

Bon, ne vous attendez pas à découvrir un cadavre dès les premiers chapitres, car tout se met en place bien plus lentement.

On y prend le temps de rire, de pester avec Géorgie, de détester certains personnages, de boire du thé avec eux.

Un sacré mélange de candeur et de suspicion dans ce premier tome, dont l'écriture simple est limpide.

Coup de coeur immense  ce premier tome!

Le bûcher de Moorea, Patrice Guirao (La Bête noire)

Le bûcher de Moorea, Patrice Guirao 
(La Bête noire)

Waouh! Quelle bombe !

Ce voyage au cœur de Tahiti m'a permis de rêver les yeux ouverts. Rêver d'un univers coloré, d'une chaleur bienfaisante, d'une mer turquoise pleine de vie. Rêver d'une vie simple, où la lenteur est reine, où le respect et l'amour est souverain. 

Cette beauté de l'instant évoquée tout au long de ce polar ( car ne l'oublions pas malgré tout, il s'agit bien d'un polar) y est si bien décrite qu'elle nous donne envie de vivre, de ressentir pleinement les rayons du soleil qui nous apportent chaleur et plaisir. 

Et puis, il y a cet entrelacement subtil entre horreur fascinante disceminée ça et là au fil de l'enquête, et la poésie teintée d'exotisme dont sont pourvu chacun des personnages. Entre douceur de vivre et brutalité de l'Homme, ce roman m'aura décidément provoqué des sentiments forts. 

Je chercherai désormais à provoquer ces "belles habitudes" dont parle si bien Raymond. 

Même si l'intrigue policière est rudement bien menée, vous aurez sans doute remarqué que ce n'est pas cela qui aura touché mon cœur. 

Car au delà d'un polar, Le Bûcher de Moorea est une invitation au voyage, une invitation à la réflexion, une invitation à se délecter de la saveur de chaque mots.

Crow, Roy Braverman (Hugo Thriller)

Crow, Roy Braverman 

(Hugo thriller)

   

J'avais tellement mais teeeeeellement hâte de lire Crow que lorsqu'on m'a proposé une masse critique privilégiée sur Babelio j'ai d'abord crié, puis sauté partout, avant de me précipiter pour participer. 

Et puis le voilà, entre mes mains avides de mieux connaître Hunter, Crow. Et de découvrir tous pleins de nouveaux personnages bien barrés.

Et puis le voilà, terminé en moins de deux journées, posé sur ma table et me laissant désespérée...

Crow est donc sans surprise la digne suite de Hunter. 

Aussi dingue, aussi haletant, ce deuxième tome m'a fait tripper grave. 

Les répliques s'enchainent à coup de bons mots, de claques dans la gue*le (ou de coups dans les co*illes). Je me suis délecté de ce cynisme à peine dissimulé, de ce coté cinglant qui habite tous les personnages (avec un big up pour les femmes y ont une classe de malade). 

J'ai voyagé aussi. Dans les forêts de l'Alaska. J'ai senti mes poils se hérisser en entendant les ours approcher, j'ai humé l'odeur de la viande cuite au feu de bois, j'ai observé la courbure du moindre feuillage en quête d'êtres vivants.

Crow, c'est un thriller remarquable, absurde, sombre, road trip cruel où la nature a une puissance toute particulière. 

C'est un coup porté au coeur en tournant les dernières pages...

ça dépote, ça déboite, ça déchire tout et ça le mastique jusqu'à l'os...

Z, le roman de Zelda, T. A. Fowler (Pocket)

Z, le roman de Zelda, T. A. Fowler 

(Pocket)

Je suis tombée dans les années folles un peu par hasard. 

Au fil des allusions à l'amour fou de Zelda et F.S. Fitzgerald, je me suis prise de curiosité pour ces deux là. 

Moi qui n'avait jamais lu aucun Fitzgerald, j'ai posé un regard tout neuf sur leur histoire. Et tout particulièrement sur Zelda, cette femme à l'histoire si troublante. 

Et quoi de mieux que de découvrir leur vie grâce à un roman? Alors, évidemment, il faut en prendre et en laisser, car une part est romancée. Mais les faits importants sont là, sous mes yeux, et se déroulent en me ravissent par leur intensité.

Le roman de Zelda, c'est l'histoire d'un amour passionnée, d'une ambition démesurée, d'une femme soumise, d'un amour révolté.

Zelda, c'est une femme forte dans un monde en pleine mutation. Une femme qui se découvre épouse, mère, mais qui cherche désespérement à être autre chose. Un peu plus que ça. Une femme qui s'amuse, une femme qui se montre au coeur d'une société démesurée d'ambition, une femme qui cherche sa place, une femme artiste, une femme écrivain...

Zelda, c'est la force de l'amour, c'est la force de la vie, c'est un coeur perdu dans un tourbillon d'émotions. 

"-Tu feras en sorte que cela en vaille la peine, n'est-ce pas?

 -Et plus encore."

Ces deux-là s'aiment. Ces deux-là se déchirent, noyés dans les ambitions d'un écrivain toujours en quête de reconnaissance. Noyés dans un monde de fêtes, de voyages et de folies...

Zelda et Francis Scott Fitzgerald est un couple emblématique. 

Et je ne les découvre que maintenant... 

J'ai tellement de lectures à rattraper!

L'empathie, Antoine Renand (La Bête noire - Sélection prix des libraires 2019)

L'empathie, Antoine Renand

(La Bête noire, sélection prix des libraires 2019)

Inutile de tergiverser trois heures pour dire une seule chose: j'ai a-do-ré!

Et pourtant, c'était plutôt mal barré. Parce que moi, les thrillers, je les aime avec des morts, avec un serial killer bien barré, avec des enquêteurs étrangers (vous connaissez peut-être désormais mon désamour pour les polars français....)...

Et puis voilà Antoine Renand. Antoine Renand, qui entre dans la sélection 2019 du prix des libraires La Bête noire. L'Empathie, dont on nous prédit un truc de dingue... Bon, je me suis lancée... Fallait bien...

J'ai presque tout aimé dans ce livre. Le lien subtil entre les différentes intrigues, la classe de l'Alpha, le coté ultra sombre du personnage principal. Et puis les multiples rebondissements, dont certains nous laissent la larme à l'oeil...

J'ai aimé également l'hyper réalisme de ce thriller... J'en ai presque détourné les yeux parfois, c'est dire... Non pas tant à cause du coté gore (même si parfois, ça fait froid dans le dos) que grâce à la psychologie des personnages (mention spéciale à Alpha) hyper détaillée, particulièrement bien créée.

J'ai moins aimé (et oui...) la fin. Je ne dévoilerai rien, mais le coté arbitraire d'une certaine rencontre m'a carrément saoulé. Je déteste deviner la fin, mais là, c'était comme disposer une poutre énorme en plein devant mes lunettes dès le début du livre tout en disant: "ahahhh! Tu vas être surpris OOOh lecteur!"

... Bah non... Déçue par contre? Oui...

À part cette fin un peu gâchée, je n'ai pas pu m'empêcher de dévorer ce nouveau thriller à l'écriture franche.

Un thriller féroce comme La Bête noire sait en dénicher!